Stage Sécurité routière à Beauvais

Un beau samedi ensoleillé, une bande de potes en moto, que faire? Tiens, la sécurité routière organise un stage de perfectionnement à la conduite « motocyclétique » à Beauvais. Pourquoi pas?

D’autant que Pascal était allé à ce même stage l’année dernière et nous le recommandait vivement, rien que pour la balade à la fin. Alors on a tous signé pour un samedi après midi en compagnie de la Gendarmerie Nationale.
Rendez-vous pris au « QG » de Pascal à 12h30 pour départ à 12h45 et arrivée à Beauvais à 13h30. Tout est à peu près réglé comme du papier à musique, tout va bien.. Trop bien….

On arrive donc à Beauvais sur le site de l’usine Massey Ferguson, à l’entrée contrôle des papiers et de l’assurance de la moto, logique.
Et c’est à ce moment que ma moto décide de caler, impossible de la faire re-démarrer et là-dessus l’alarme de la moto qui se met en protection et qui hurle pour rien toutes les 30 secondes, le tout devant une dizaine de gendarmes. J’essaye de le prendre avec humour en disant « Vous inquiétez pas, j’ai les papiers!! » histoire de me donner une contenance, mais j’en mène pas large, ça sent la panne…
Vite! Laurent à la rescousse !! On démonte la selle et pendant de longues minutes il ausculte la moto pendant que je dois jouer du « bip » pour couper l’alarme qui se déclenche toutes les 30 secondes. Et plus les minutes passent, plus je me dis que je suis dans la merde, et ça quelques jours avant le long week end dans les Vosges… Et ce jusqu’au miracle made in Laurent qui trouve le problème : la cosse du + de la batterie qui c’était desserrée !!! Après la réparation de fortune du bouchon d’huile de Pascal, une fois de plus Laurent nous sort de la mouise !

Problème réglé, on part s’inscrire. « Attention, c’est un nom compliqué » meugle le gendarme à sa collègue tout en tapant à 2 doigts sur son ordinateur portable. Dans ma tête, un « J’t’emmerde »… Ensuite direction la partie théorique et je me dis que j’ai bien fait de prendre un café, explication des différentes trajectoires dans les virages. Evidemment il y a toujours quelqu’un pour se croire plus intelligent que le « prof » genre « je suis jeune permis moto mais j’ai 20 ans de camion derrière moi, la route je connais »… Mais on sort enfin de la salle de classe, j’en profite pour faire 2 clichés et on se rend sur le premier atelier : le freinage d’urgence, rien que ça.
Déjà dans ma tête je me dis que les motos ont poireauté 1 heure, les pneus sont froids et on va nous demander de faire des freinages d’urgence.. Oué, oué…

On arrive sur le « plateau », première mauvaise surprise on se retrouve à plusieurs groupes, du coup nous somme une grosse quinzaine de motos, on n’a pas fini d’attendre. Explication du freinage fait par un gendarme que je trouvais un peu style « cow boy » : « Ici on freine qu’avec le frein avant, progressivement mais à la fin vous devez être à la limite du blocage », avec exemple à l’appui. Ok. Mais je ne peux m’empêcher de penser que mes pneus sont froids.. Notre groupe de 5 passe en dernier, au moins les moteurs eux seront chauds. Je scrute les tentatives et les quelques panaches de fumée bleue des pneus glissants sur le bitume finit de me faire penser que c’est une mauvaise idée ce truc…

Pascal s’élance, pas de souci. Laurent s’élance fait un magistral blocage de roue, la roue arrière tente de passer devant mais il réussit à contrôler le truc et tout se finit bien !
Bon… A moi.. Go ! 1ere, 2ème je ne regarde même pas ma vitesse, je n’entends pas le coup de sifflet mais je choppe les freins. Freinage appuyé mais sans plus, je n’avais vraiment pas envie de m’y mettre. Le gendarme vient me voir pour ses commentaires « C’était très bien, mets-toi plus sur l’avant de la moto et c’est parfait ». Ha? bon…
Je retourne au point de départ où je retrouve Laurent qui a viré son casque et se prépare à fumer une clope. Je coupe le moteur, vire le casque et les gants.. « C’est moi ou on se fait chier? ». C’est vrai, quoi, ça fait 2h qu’on est là et on a fait 15 secondes de moto. Pendant qu’avec Laurent et Pascal on se pose la question de se barrer, les autres débutent le 2eme tour. Les motos s’enchainent lentement jusqu’à ce qu’une femme au guidon de sa moto (Tromph Bonneville je crois) ne plante un freinage bien trop appuyé, ne perde l’avant et chute violemment sur le côté. C’est pour moi la première chute en moto que je vois en « live » mais j’ai tout de suite vu qu’elle avait du se faire très mal en tombant ainsi sur l’épaule. Et effectivement, elle sera évacuée par les pompiers.
Ceci achèvera de nous convaincre de nous barrer, à titre perso je dirais juste que je trouve ça complètement débile de faire exécuter des freinages d’urgences à des élèves dont on ne connait pas le niveau et avec des motos aux pneus froids qui plus est… Certes nous sommes tous sensés être à même de réaliser cette manoeuvre, mais de là à prendre des risques volontairement, bof..

On balance notre gilet jaune à l’accueil, au passage Laurent gagne une superbe casquette et… un brassard fluo !!!

Pascal décide d’aller chez Triumph Compiègne avant de filer du coté de Montargis. Laurent, Xavier et moi décidons d’aller faire un petit tour du côté de Pondron histoire de finir la journée sur une note positive quand même. Et pour le petit souvenir, une petite pause photos à Crépy en Valois devant les remparts, avec les 3 Triumph alignées.

Journée crevante mais on s’est bien marrés entre potes, surtout à Pondron. Mais là il faut avouer que le stage de conduite a été victime de son succès et du coup c’était juste l’enfer et on n’avait pas le courage d’attendre : trop de monde aux ateliers et c’était juste pas possible.

Comments

  1. Heureusement que je ne suis pas venu alors……
    Les gendarmes font ces stages pour faire une sélection naturelle ou quoi?!
    Vaut mieux avoir l’abs pour ces conneries.
    Tiens sinon aujourd’hui je suis aller voir un peu du côté de Pondron et de Vez suite à ton post sur le donjon.
    Sympa les lacets mais c’est serré.

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